Coronavirus

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Covid-19 ; Animaux et schizophrénie

En cette période de confinement suite à la pandémie de Covid-19, l'être humain a, de plus en plus, tendance à se recroqueviller sur lui-même, sur sa petite personne. Accro à la moindre information, au moindre avis sur le Coronavirus diffusés en boucle dans les médias et sur les réseaux sociaux, il en arrive même à en perdre le sens de la réalité, le sens de la raison.

Résultat ; nombreux sont ceux qui se sont mis en quête d'identifier, dans leur entourage proche, les agents qui pourraient les infecter. Avec comme conséquence immédiate de ce comportement déviant, la peur de l'autre qui devient un potentiel ennemi.

Dans ce schéma morbide, les animaux de compagnie sont les maillons faibles, les boucs émissaires, les premiers ennemis à éliminer.

Ceci est d'autant plus vrai que les autorités scientifiques ont conclu que c’était un animal sauvage, chauve-souris ou pangolin, qui était le responsable de la transmission du virus à l'homme. Cet animal qui n'avait rien demandé à personne, qui a été tué, dépecé puis mangé est devenu le coupable idéal de tous nos maux.

C'est donc suite à cette analyse, qui est contestée, que certains d'entre nous, ont commencé à s’interroger sur leur animal de compagnie ; Mon chat, mon chien ou ma souris peut-il me tuer ?.

Interrogation qui n'a pas lieu d'être ; en effet l'organisation mondiale de la santé a indiqué que : "A l’heure actuelle, rien ne prouve que les animaux de compagnie/animaux domestiques tels que les chiens ou les chats peuvent être infectés par le nouveau coronavirus".

Malheureusement, malgré ce communiqué rassurant des instances mondiales de la santé, nombreux sont ceux qui cherchent encore sur les réseaux sociaux des raisons de craindre l'être aimé, d'éliminer le soi-disant éventuel porteur du Coronavirus.

Déjà qu'en tant normal, les excuses pour abandonner un animal sont légions (divorce, vacances, soucis financiers, canapé griffé, pipi, etc...), il en faut peu pour inciter ces faibles d'esprit à passer à l'acte.

Surtout si un média, à l'aide d'un article racoleur, relayé rapidement par d'autres organes de presse, publie un article sur un chat qui a été contaminé par un humain. Un esprit sain, se serait posé la question sur l'utilité d'une telle publication ; quel message ont-ils voulu passer ? Est-ce qu'il était nécessaire, en cette période anxiogène, d'en rajouter une couche ? N'ont-ils pas en salle de rédaction, envisagé un instant qu'une partie de la population ferait immédiatement l'équation suivante : Chat contaminé par un humain égal humain contaminé par un chat ? Que cette équation simpliste résultat de leur article se concrétiserait par une vague supplémentaire d'abandons au sein des refuges déjà surchargés, des chats et des chiens écrasés sur le bord de la route ?

Non ! Les animaux de compagnie ne transmettent pas le Coronavirus aux humains.

Et j'ai envie de vous dire que même si tel était le cas, jamais je ne les laisserais tomber car on n'abandonne jamais un ami fidèle.

 

Didier Wirickx

 

Thèmes :Actualités, Coronavirus, Bien-être animal, Animaux de compagnie