Pourquoi tous les partis politiques wallons soutiennent la chasse ?

Photographie d'un chasseur souriant avec son fusil, posant fièrement à côté d'une biche morte, à l'orée d'un bois.

En Belgique, le soutien inconditionnel des partis politiques à la chasse est un mystère pour de nombreux citoyens. Malgré une pétition ayant recueilli plus de 31 000 signatures pour mettre fin aux lâchers d’animaux en région wallonne, les responsables politiques restent étonnamment silencieux. Mais pourquoi un tel statu quo ? Plongeons au cœur de ce sujet épineux pour comprendre les mécanismes et les intérêts qui maintiennent la chasse en place.

 

Le silence est d’or, dit le proverbe. Dans le cas des partis politiques francophones, il semble être de plomb. Face à une pétition réclamant la fin des lâchers d’animaux pour la chasse, une grande majorité des élus a préféré ne pas répondre. Ce mutisme est d’autant plus frappant qu’il contraste avec l’engagement affiché de la société civile pour le bien-être animal. À l'exception notable du MR, qui revendique son attachement à la ruralité et à la pratique de la chasse, et du PS, qui a bien une proposition de suppression des lâchers mais qui ne l'a jamais appliquée lorsqu'il était au pouvoir, les autres partis politiques sont aux abonnés absents. Ce constat soulève une question fondamentale : quelles sont les raisons de cette indifférence politique ?

 

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Les politiciens belges soutiennent la chasse : parce que les animaux ne votent pas !

 

C'est une vérité crue et pragmatique de la politique : les élections se gagnent avec des voix humaines, pas avec la compassion pour les animaux. Ces êtres vivants sans défense, par définition, ne sont pas des électeurs. Leurs souffrances n’ont pas d’impact direct sur les urnes, sauf si elles sont portées par une forte mobilisation citoyenne. Or, même avec plus de 31 000 signatures, les partis politiques semblent considérer que le risque électoral d’une prise de position contre la chasse est plus grand que le gain potentiel. Les chasseurs, bien que moins nombreux que les signataires de la pétition, forment un groupe organisé et influent, souvent ancré dans les traditions locales. Les partis craignent de se mettre à dos cette minorité active, sans pour autant gagner de nouveaux électeurs en se positionnant clairement en faveur du bien-être animal. C’est un calcul politique simple, mais qui révèle une faille démocratique.

 

Le soutien politique à la chasse en Belgique : une amitié avec les chasseurs ?

 

Les liens entre le monde politique et les chasseurs ne sont pas toujours visibles, mais ils sont bien réels. Ils se manifestent souvent au niveau local. Des bourgmestres, des échevins, des conseillers communaux partagent des affinités ou des amitiés avec les cercles de chasseurs. Ces relations de proximité, tissées au fil des années, créent un réseau d'influence informel mais puissant. Il ne s'agit pas nécessairement de corruption, mais plutôt d'un environnement social où l'on préfère ne pas contrarier ses « amis ». Les invitations à des repas de chasse, les partenariats pour la gestion des territoires ou simplement la fréquentation des mêmes cercles sociaux renforcent une certaine complaisance à l'égard des pratiques cynégétiques. Ces liens d'amitié, bien que non officialisés, peuvent peser lourd dans la balance lorsqu'il s'agit de prendre des décisions politiques sur le sujet.

 

Dans une plaine, des chasseurs tirent sur des faisans. Des dizaines d'oiseaux morts sont allongés sur le sol.

 

Le conflit d'intérêts : des politiciens chasseurs en Belgique

 

Il est d’usage que des politiciens pratiquent la chasse. C'est le cas de certains élus qui, par tradition familiale ou par passion personnelle, sont eux-mêmes chasseurs. Pour eux, la chasse n'est pas une pratique barbare, mais une activité de loisir, voire un mode de vie. Ils défendent donc naturellement leur passion et le droit de la pratiquer. S'il n'y a pas de problème à avoir un passe-temps autre que la chasse, il est légitime de s'interroger sur l'objectivité d'un élu qui doit statuer sur une activité cruelle qu'il exerce lui-même. Cette situation crée un conflit d'intérêts latent, où la défense de l'intérêt personnel peut primer sur le bien-être animal ou la volonté d'une partie de la population.

 

Chasse en Belgique : quand les bois communaux rapportent gros

 

La chasse n'est pas qu'un loisir ; c'est aussi une activité économique. De nombreuses communes belges tirent des revenus substantiels de la location de leurs bois communaux aux chasseurs. Ces baux de chasse, souvent lucratifs, représentent une source de revenus non négligeable pour les budgets communaux.

 

Dans un contexte de difficultés budgétaires, il est tentant pour les élus de ne pas se priver de cette manne financière. C'est un argument souvent avancé pour justifier la pérennité de la chasse : sans elle, les communes seraient privées de fonds nécessaires à l'entretien des forêts ou à d'autres services publics. La logique est implacable, mais elle pose une question éthique : jusqu'où peut-on monétiser la souffrance animale ?

 

Bien-être animal : une cause secondaire pour les politiques belges ?

 

Cette pratique mortifère est de plus en plus contestée, mais elle est encore ancrée dans une certaine mentalité. Historiquement, l'animal a été considéré comme une ressource, un objet à exploiter, sans âme ni conscience. Bien que les progrès de la science aient montré la complexité du monde animal, cette perspective anthropocentrique perdure. Pour certains responsables politiques, le bien-être animal est un sujet secondaire, voire futile. Face à des problèmes perçus comme plus importants, tels que l'économie, l'emploi ou la sécurité, la cause animale est reléguée au second plan. C’est un prisme de pensée qui considère les animaux comme des êtres de moindre valeur, dont le sort est accessoire. Il en résulte un manque d'empathie politique et une incapacité à prendre au sérieux la souffrance animale, vue comme un sujet marginal.

 

Cerf à l'orée d'un bois

 

La chasse en Belgique n'est pas une grande cause humanitaire ou écologique pour les politiciens

 

Les hommes et les femmes membres des partis politiques wallons et bruxellois (MR, PS, Ecolo, PTB, Défi) aiment les combats qui leur confèrent une aura de grandeur. Défendre les droits de l'homme, lutter contre le réchauffement climatique, promouvoir l'égalité des sexes... Ce sont des causes nobles, qui bénéficient d'une large couverture médiatique et qui permettent aux élus de se positionner comme des visionnaires ou des héros. Le combat pour le bien-être animal, et en particulier contre la chasse, est perçu comme une bataille de niche, moins médiatique et moins prestigieuse. S'afficher contre la chasse peut même être considéré comme ringard ou déconnecté des "vraies préoccupations" de la population. Les politiciens préfèrent donc s'engager sur des terrains plus valorisants, laissant de côté la cause animale qui n’apporte ni les lauriers ni les titres de noblesse médiatique.

 

La chasse est-elle vraiment nécessaire pour la régulation en Belgique ?

 

C'est l'argument le plus souvent mis en avant par les pro-chasse : la chasse est nécessaire à la régulation des populations animales. Sans elle, les sangliers dévasteraient les cultures, les chevreuils causeraient des accidents de la route et les "nuisibles" se multiplieraient. Si la nécessité de contrôler certaines populations est avérée, la chasse, telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui, ne répond pas à cet enjeu.

 

Les lâchers d'animaux : un massacre organisé pour des V.I.P.

 

La pratique des lâchers d’animaux (faisans, canards, etc.) est l'exemple le plus flagrant. Ces animaux, élevés en captivité, sont libérés juste avant la saison de chasse pour servir de cibles vivantes. Cette pratique n'a absolument rien à voir avec la régulation, mais est une pure et simple industrie du loisir. Les animaux lâchés sont des proies faciles, sans aucune chance de survie. Ce n'est pas une régulation, mais une mise à mort organisée, cynique et cruelle. Cette pratique, qui a poussé plus de 31 000 personnes à signer une pétition, illustre la déconnexion entre le discours de régulation et la réalité du terrain.

 

Le concept de "nuisible" lui-même est sujet à débat. Les chasseurs ont la main sur la liste des espèces considérées comme nuisibles, qui inclut des animaux comme les renards. Or, le renard est un prédateur naturel qui régule les populations de rongeurs, contribuant à la biodiversité. En le tuant, les chasseurs perturbent cet équilibre, créant paradoxalement la nécessité de chasses supplémentaires.

 

Renard avec ses petits dans un champs

 

Le bien-être animal, un outil de communication politique avant les élections ?

 

Enfin, il est intéressant de noter la façon dont les politiques traitent la cause animale en public. Les animaux de compagnie, chiens et chats en tête, bénéficient d’une affection particulière. En effet, ils sont perçus comme faisant partie de la famille pour de nombreux belges. Les politiciens n’hésitent donc pas à s'afficher à leurs côtés, à promulguer des lois sur leur protection ou à faire des communiqués larmoyants sur leur sort. Pourquoi ? Parce que l’amour pour les animaux de compagnie est consensuel. Il ne coûte rien politiquement et rapporte une image d’empathie et de proximité avec les citoyens. En revanche, prendre position contre la chasse, c'est prendre un risque et se fâcher avec un lobby. C’est la raison pour laquelle la cause animale est utilisée de manière opportuniste, comme un simple outil de communication politique, loin de toute conviction profonde.

 

Le combat continue : Le bien-être animal face au pouvoir politique

 

Le silence assourdissant des partis politiques belges face à la pétition contre les lâchers d'animaux pour la chasse n'est pas un hasard. Il est le fruit d'un calcul politique froid : les animaux ne votent pas, les chasseurs sont organisés, et la cause animale est perçue comme un sujet mineur. Il faudra une mobilisation citoyenne encore plus forte pour bousculer ce statu quo et pousser les élus à prendre des décisions courageuses, plutôt que de se cacher derrière le prétexte de la régulation ou de l'amitié de couloir. Le combat pour le bien-être animal n'est pas un simple combat de niche, mais une question de société qui révèle les priorités et les valeurs de ceux qui nous gouvernent.

Ils sont perdus

#BE2513929 - Mia, chat perdu à Jumet - AnimalWeb Belgique

WHT - Mia — Chat perdu à jumet — 09/10/2025

  • Sexe Femelle
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  • Type de pelage Ras
  • Comportement Sociable mais peureuse
  • Castré/stérilisé Oui
  • Puce électronique 885648
WHT - Mia
#BE2513923 - Féli, chat perdu à Woluwe-Saint-Pierre - AnimalWeb Belgiq

BRU - Féli — Chat perdu à Woluwe-Saint-Pierre — 07/10/2025

  • Sexe Femelle
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  • Comportement Craintive
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  • Puce électronique 407186
BRU - Féli
#BE2513922 - Pepita, chien perdu à Perrones - AnimalWeb Belgique

WHT - Pepita — Chien perdu à PERONNES — 12/10/2025

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WHT - Pepita
#BE2513914 - Khohana, chat perdu à Boussu - AnimalWeb Belgique

WHT - Khohana — Chat perdu à Boussu — 08/10/2025

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  • Type de pelage Mi long
  • Comportement Très gentille
  • Castré/stérilisé Oui
  • Puce électronique Oui
WHT - Khohana

Ils ont été trouvés

#BE2513916 - Chat trouvé à Ruisbroek - AnimalWeb Belgique

Chat trouvé à Ruisbroek — 04/10/2025

  • Sexe Mâle
  • Type de pelage Tigré
  • Castré/stérilisé Non
  • Puce électronique Non
VBR - Inconnu
#BE2513862 - Chat trouvé à Weismes - AnimalWeb Belgique

Chat trouvé à Weismes — 27/09/2025

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WLG - Inconnu
#BE2513851 - Chat trouvé à Uccle - AnimalWeb Belgique

Chat trouvé à Uccle — 25/09/2025

  • Sexe Mâle
  • Couleurs Tigré roux sauf bout de la que
  • Type de pelage Poils courts
  • Comportement Amical mais affamé
  • Castré/stérilisé Non
BRU - Inconnu
#BE2513810 - Chat trouvé à Sprimont - AnimalWeb Belgique

Chat trouvé à Sprimont — 14/09/2025

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  • Type de pelage Court
  • Comportement Miaule
WLG - Inconnu