Polémique Théo Francken : pendant que les politiques s’indignent, les animaux meurent en silence

Deux faisans posent fièrement devant le drapeau belge
Deux faisans posent fièrement devant le drapeau belge

Pendant que les partis s’indignent parce que Théo Francken n’a pas dit « Vive la Belgique », des centaines de milliers de faisans et de canards d’élevage seront tués pour la chasse, dans un silence politique assourdissant.

 

Article du 22 juillet 2025

 

Le Parti Socialiste (PS), Écolo, Défi se sont engouffrés dans la polémique Théo Francken, ministre de la défense, qui a refusé de dire « Vive la Belgique » le 21 juillet 2025. Mais pendant que ces formations politiques wallonnes interpellent autour d’un slogan, des élevages de faisans et de canards continuent à alimenter les chasses de loisirs, sans qu’aucun débat sérieux ne soit mené sur la souffrance animale en Belgique. Le vrai scandale n’est pas dans les mots, mais dans le silence des partis wallons face à la violence infligée aux animaux.

 

Une polémique aussi creuse qu’un discours de campagne

 

Le 21 juillet 2025, Théo Francken (NVA), ministre de la Défense belge et figure du nationalisme flamand, a refusé de prononcer les mots « Vive la Belgique » lors de la fête nationale. Aussitôt, les réactions pleuvent : indignation chez Défi, colère au PS, condamnations chez Ecolo. Les déclarations politiques s’enchaînent. Mais au fond, qu’attendaient-ils d’un homme élu justement pour ne pas dire ces mots ? C’est une mise en scène politique, un jeu de rôles connu, usé, attendu.

 

Le problème, c’est que pendant que les politiques jouent au bac à sable, des oiseaux sont importés de Pologne, de France et de Hollande afin de se faire massacrer dans des propriétés privées par l'"élite" belge.

 

Faisans et canards : les grands oubliés du 21 juillet

 

À Lasne, dans les Ardennes, et partout en Wallonie, des dizaines d’élevages continuent de produire chaque année des faisans et des canards colverts à des fins de chasse récréative. Ces oiseaux ne verront jamais la vraie nature. Leur destin ? Être lâchés dans les bois, affaiblis, habitués à l’homme, pour servir de cibles vivantes aux chasseurs.

 

Une pratique légale, soutenue par certains partis politiques comme le Mouvement Réformateur (MR), et dénoncée par une pétition citoyenne ayant recueilli près de 31 000 signatures. Pourtant, pas un mot de la part des partis actuellement indignés par une formule patriotique.

 

Le silence des partis face à la souffrance animale

 

Où est l’indignation quand :

 

  • des faisans et des canards d’élevage sont tirés à bout portant dès leur premier vol ?

  • la Wallonie refuse de suivre l’exemple flamand, qui a interdit les lâchers depuis des années ?

 

Certaines formations politiques n’ont toujours pas répondu aux courriers officiels d’ASBLs comme Animals Protect, tandis que d’autres, comme le MR assument leur soutien aux chasseurs.

 

Le vrai patriotisme, c’est de défendre le vivant

 

Défendre son pays, ce n’est pas crier « Vive la Belgique » dans un micro une fois par an.
C’est faire preuve de courage politique pour préserver le vivant, les forêts, les animaux et les générations futures.


En 2025, l’enjeu n’est plus de savoir si un ministre nationaliste flamand aime le drapeau belge. L’enjeu est de savoir si les représentants politiques oseront interdire une pratique barbare, qui consiste à élever pour tuer, juste pour le plaisir.

 

Conclusion : une indignation qui détourne le regard

 

Chez AnimalWeb, nous appelons à recentrer le débat sur ce qui compte réellement : la protection des plus vulnérables, y compris les animaux.


La polémique Théo Francken est un écran de fumée. Pendant qu’on fait semblant de défendre la patrie, on laisse mourir ses derniers habitants sauvages.

Thèmes :Actualités, Chasse, Politique, Massacre, Faisans, Canards, Wallonie, Belgique