Les chats sacrés dans l’Égypte antique

L'histoire fabuleuse des chats sacrés dans l’Égypte antique

Histoire et momification des chats sacrés.

Durant des millénaires, les félins ont été un symbole dominant dans l'Egypte ancienne. Considérés comme des demi-divinités, les chats ont eu une influence significative sur la culture du peuple égyptien, en particulier dans la religion et le culte. Ils ont notamment été associés au dieu Rê et à la déesse Bastet.

 

L'influence des chats était tellement importante qu'au moment de la naissance d’un enfant, on offrait un félin à la famille. Les Egyptiens pensaient que le chat pouvait empêcher le diable de venir prendre l’âme de l’enfant au moment du baptême.

 

Les chats étaient des animaux domestiques très respectés. Lors de leurs décès, il était de coutume de les embaumer et de les enterrer dans des cimetières qui leur étaient dédiés. Ce sont des centaines de milliers de momies de félins qui ont été découverts par les archéologues.

 

Les chats au quotidien

Les citoyens de l'Egypte antique utilisaient le mot "miou" afin de désigner les chats ; la transcription est "miwt" au féminin et "miw" au masculin.

 

C'est aux alentours du IIIe millénaire avant notre ère que les chats domestiqués sont apparus dans toutes les civilisations du Proche-Orient. Ils étaient utilisés comme mesure de protection contre le vol et en tant qu'animal de chasse. Les félins étaient aussi appréciés pour leur fourrure et leurs cendres servaient à la fabrication d'un parfum. Au cours des rituels religieux, les chats étaient sacrifiés afin d'obtenir les faveurs des dieux.

 

Dans l'Égypte ancienne, on pouvait acheter des produits dérivés du chat, comme des figurines et des bijoux. Il existait différents métiers liés au chat. On trouvait des éleveurs de félins, des marchands de chatons, des cuisiniers spécialisés dans la préparation du chat.

 

Une tradition ancestrale voulait que lors du décès du chat du foyer, les maîtres de l'animal se rasent les sourcils. Un deuil de 70 jours avait alors lieu, ce qui correspondait à la durée de momification du félin. Et lorsque c'était le maître qui décédait, il était habituel que les chats soient enterrés vivants afin de l'accompagner dans sa nouvelle vie. Le défunt était ainsi protégé des nombreux démons qui rodaient dans l'au-delà.

 

Les chats dans la mythologie égyptienne

L'histoire fabuleuse des chats sacrés dans l’Égypte antique

L'animal sacré a été la source de nombreuses croyances et mythes qui ont été transmis au fil des siècles.

 

Dans l'Egypte ancienne, le chat a été représenté sous des formes variées, allant d'animaux tout à fait naturels, à des effigies, symboles et produits dérivés. Le chat a été honoré en tant que divinité dans de nombreux temples et sanctuaires. Chaque temple avait ses propres chats et ils en étaient les gardiens.

 

Ils étaient représentés sur les monuments ou dans les bas reliefs. On trouve des représentations de félins sur les palais de Khéops, de Mykérinos et de Ramsès II et on en voit dans les tombeaux de ces derniers pharaons.

 

De plus, les Égyptiens croyaient que les chats pouvaient prédire l'avenir, détecter le mauvais œil, tout en aidant à la prospérité.

 

Les chats étaient si vénérés par le peuple égyptien, qu'ils ont construit plusieurs temples en leur honneur.

 

L'un des plus anciens temples dédiés aux chats se trouve à Bubastis, en Haute Égypte. Les Égyptiens croyaient que Bastet, la déesse associée au chat, protégeait les habitants de la ville.

 

Bien que ces sanctuaires aient été construits de manière à rendre hommage aux chats et aux dieux, ils servaient également d'endroits pour les félins errants à trouver refuge.

 

Les chats dans la religion égyptienne

Bastet

Avatar du dieu Rê, le chat était particulièrement vénéré par le peuple égyptien car il était le pourfendeur du dieu Apophis dont le nom signifie "serpent géant". Apophis était la personnification du mal, de l'obscurité et du chaos. Il n'avait qu'un seule volonté : celle d'anéantir la création divine. Dans le Livre des Morts, le chat tue Apophis à l'aide d'un couteau.

 

Le chat Bastet était une déesse à part entière. A la fois douce et sauvage, elle était représentée en femme à tête de chatte qui porte sur son ventre un disque solaire. Elle était la protectrice du pharaon et la déesse des prêtres. Elle était également la déesse de la maternité, des femmes enceintes et des enfants. Elle préservait les foyers contre les dangers ; c'est pour cette raison que chaque famille avait au sein de son foyer au moins un chat censé les protéger contre les démons.

 

C'est à Bubastis, situé dans la région du delta de la Basse-Egypte, que la déesse Bastet a commencé à être vénérée par les prêtres et le peuple égyptien. Le culte de la femme-chat débuta dès la IVe dynastie. A l'époque des Hyksos, Bubastis, la cité aux tombeaux somptueux, devint la capitale du royaume. Dès lors, le culte de Bastet se propagea à tout le pays. En son honneur, une grande et joyeuse fête était célébrée annuellement dans le grand temple de Bubastis. Selon Hérodote, un géographe et historien grec né en 484 avant Jésus-Christ, ce sont au moins 700.000 personnes qui affluaient à Bubastis afin d'honorer la déesse chatte.

 

Hérodote écrit ceci à propos de ces fêtes majestueuses :

 

Ils arrivent en bateau, hommes et femmes ensemble, en grand nombre sur chaque embarcation ; en chemin, des femmes font de la musique avec des claquettes, et certains hommes jouent de la flûte, tandis que les autres chantent et frappent dans leurs mains. Lorsqu’ils rencontrent une cité le long du fleuve, ils tirent l’embarcation à terre, et certaines femmes continuent leur jeu, comme je l’ai dit plus haut, tandis que d’autres lancent des moqueries aux femmes du lieu et entament des danses en agitant leurs robes en tous sens. À leur arrivée, ils célèbrent la fête par des sacrifices et l’on consomme à cette occasion plus de vin que durant le reste de l’année.

 

Dans une autre passage, Hérodote décrit le rituel destiné aux chats décédés.

 

Les chats trépassés sont apportés à Boubastis où ils sont embaumés et enterrés dans des urnes sacrées.

 

Pour l'anecdote, on raconte que dans cette ville, le culte de Bastet étaient si puissant que les habitants ne supportaient pas que l'on tue un chat. Il est y même raconté qu'un jour, un marchand de la ville qui livrait des grains à une femme se grattait sans pouvoir s'arrêter. Elle lui demanda comment il avait pu attraper pareille maladie. L'homme lui confia que les démangeaisons étaient apparues après avoir tué un chat. La femme horrifiée par l'aveu du marchand, le fit jeter dans le fleuve. L'homme fut attaqué par des crocodiles et eut la jambe mordue.

 

Les chats et les pharaons

Pharaon

Les chats et les pharaons, un lien que tout le monde connait, et qui se trouve en fait être bien plus ancien que ce que l’on imagine. Les archéologues ont trouvé de nombreux écrits qui décrivaient les relations des chats avec les pharaons. Ces récits, gravés dans la pierre, figurants sur les murs des tombeaux et des temples ou écrits sur des papyrus, relevaient très souvent de mythes. Des légendes transmises de génération en génération, qui grâce aux découvertes faites par les archéologues, nous sont parvenus. En voici quelques une :

 

  • La légende la plus célèbre au sujet des chats est celle de la crue du Nil. Selon ce mythe, un chat sauva la vie d'un pharaon en sautant dans le Nil pour le sauver de la noyade.
  • Il est écrit que le chat était toujours présent quand les pharaons entraient dans leur tombe, leur offrant un tabouret sur lequel s'asseoir.
  • Une autre légende raconte que, lorsque le chat a été introduit pour la première fois en Égypte par Hatshepsout, les animaux se sont précipités pour le flatter. Les chats étaient alors considérés comme le symbole de l'intelligence et de la sagesse.
  • Les Égyptiens croyaient que les félins pouvaient apprendre à parler à l'homme et qu'ils pouvaient déchiffrer les étoiles.
  • Des hiéroglyphes rapportent que le chat aurait été un présent de la déesse Bastet à Rê, le dieu solaire.
  • Selon une autre légende, Bastet s'en serait saisie dans les mains du roi Narmer, pour qu'il ne soit pas vu par ses ennemis. De là, le chat aurait été considéré comme un symbole de protection et de sagesse.

 

Les chats sacrés gardiens des temples

Temple d'Abou Simbel

Le chat du temple d’Amon (ou chat du temple d’Opet) et le chat du temple d’Osiris (ou chat du temple d’Hathor) étaient considérés comme des « animaux à part » et étaient traités avec respect. On croyait qu’ils avaient une connexion avec les dieux et que leur opinion devait être prise en compte. Le chat du temple d’Amon était attaché à la statue du dieu et surveillait les alentours pendant le jour. Le chat du temple d’Osiris surveillait la statue de la déesse tout au long de la nuit. Quand l’un des deux miaulait, on croyait que cela signifiait que le dieu était irrité. Les égyptiens de l'Egypte antique croyait également que les chats sacrés étaient des chasseurs d’âmes et qu’ils gardaient le tombeau du pharaon. Ayant un statut particulier, il était interdit de s'en prendre à un félin ou de le tuer. La personne ayant commis un de ces crimes s'exposaient à une peine très lourde ou pouvait être exécutée.

 

Diodore de Sicile, un historien grec du Ier siècle avant Jésus-Christ, rapporta une scène qui s'est déroulée vers 60 avant Jésus-Christ :

 

Un char romain écrasa par accident un chat égyptien et, en dépit des ordres du pharaon Ptolémée XII, un soldat égyptien tua le conducteur.

 

Un chat portant deux petits à la mamelle était représenté sur les tombes égyptiennes, ce qui signifie que la fécondité symbolisée par le chat était associée à la vie après la mort. Les chats sacrés ont été représentés au Moyen Empire, en particulier sur les stèles de Deir el-Bahari et Deir el-Medina. Le chat du temple d’Amon avait un pelage vert et était généralement représenté en train de chasser les serpents ou les humains. Le chat du temple d’Osiris était blanc, et est généralement représenté avec les oreilles dressées, ce qui indique qu’il prêtait attention à son environnement.

 

Les chats dans l'art des anciens Egyptiens

L’Art antique égyptien est décomposé en deux époques principales :

 

  • L’époque pré-dynastique (3000–2686 av. J.-C.).
  • L’époque dynastique (2686–2134 av. J.-C.).

 

L’époque pré-dynastique est considérée comme l’âge d’or de l’Egypte. Après la chute de la civilisation sumérienne (2100 av. J.-C.), les Égyptiens ont importé les arts et les techniques des civilisations orientales. La culture égyptienne pré-dynastique était fondée sur le culte des animaux et des démons. Les portraits de chats ont été découverts sur des tombes, des poteries, des papyrus, des vases aux quatre coins de l’Egypte. Et c'est durant la période ptolémaïque que les représentations de chats se sont multipliées. Les peintures de chats sont très nombreuses dans la tombe de Thoutmosis III et dans la tombe d’Amenhotep II. Les chats étaient également représentés sous forme d'amulette en tant que porte-bonheur.

 

Momification des chats

Même si la momification des chats dans l’Egypte antique a été, d’une certaine façon, une pratique courante qui vise à préserver le corps des animaux de compagnie décédés, il y a certaines momies de chats qui sont célèbres. Voici quelques momies de chats dont l’histoire a beaucoup fait couler d’encre.

 

La Momie du Chat d’Abydos

Dans une tombe du Moyen Empire (XIIIe dynastie) à Abydos, le corps momifié d’un chat a été découvert en 1894 par l'archéologue britannique W.M.F. Petrie. Malgré les ravages du temps, le chat a été reconnu être un chat domestique qui vivait au temps des rois de la XIIIe dynastie. La momification du chat d'Abydos est encore à ce jour l'une des plus célèbres momies de chats.

 

La Momie du Chat d'Anck-Su-Namun

La momie d’un chat a été découverte dans la tombe de l’une des plus célèbres femmes égyptiennes : Anck-Su-Namun. La momie de chat d’Anck-Su-Namun est un exemple typique d’une momie féline dont le corps a été momifié soigneusement. Le chat a été momifié avec un crâne humain. Cette particularité a fait croire à certains que la dépouille était une momie humaine et non pas féline. L’animal était très certainement le favori d’Anck-Su-Namun, car il a été disposé à ses côtés dans sa tombe.

 

La Momie du Chat de Thoutmosis III

La momie du chat de Thoutmosis III est un des animaux de compagnie qui a laissé le plus de traces dans l’histoire égyptienne. La momie du chat a été découverte dans la tombe du pharaon Thoutmosis III. Elle a été trouvée avec un collier en cuir autour de son cou et des bracelets d’or sur ses pattes.

 

La Momie du Chat de Mout

La momie du chat de Mout est une des plus belles momies découverte par les archéologues en 1891 dans une tombe royale à Deir el Bahari. Le tombeau était celle d’un roi de l’époque de la XXIe dynastie. . La momie du chat de Mout était conservée dans une boîte en pierre, enveloppée dans de la toile de lin, et placée dans un sarcophage en bois.

 

Ce sont des milliers de momies de félins qui ont été découvertes dans des cimetières de chats. Au XIXe siècle, ce sont plus de 300.000 momies de chats qui furent déterrées et importées au Royaume-Uni. Les anglais utilisaient les momies de chats comme ingrédients entrant dans la composition d'engrais.

Ils sont perdus

#BE2411675 - Chat perdu

VBR - Arya — Chat perdu Belgique à Nossegem — 25/03/2024

  • Sexe Femelle
  • Couleurs Noir et blanc
  • Type de pelage Court à mi-long
  • Comportement Vive, curieuse, sociable mais
  • Castré/stérilisé Oui
  • Puce électronique Oui
VBR - Arya
#BE2411674 - Chat perdu

WLG - Mao — Chat perdu Belgique à Seraing — 28/03/2024

  • Sexe Mâle
  • Couleurs Noir et blanc
  • Type de pelage Tigré
  • Comportement Craintif mais très ronron
  • Castré/stérilisé Oui
  • Puce électronique 359217
WLG - Mao
#BE2411672 - Chat perdu

WBR - Malya — Chat perdu Belgique à La Hulpe — 25/03/2024

  • Sexe Femelle
  • Couleurs Tricolore
  • Type de pelage Long
  • Comportement Craintive
  • Castré/stérilisé Oui
WBR - Malya
#BE2411670 - Chat perdu

WHT - Tigrou — Chat perdu Belgique à Ressaix — 13/03/2024

  • Sexe Mâle
  • Couleurs Fauve
  • Type de pelage Tigré
  • Comportement Peureux
  • Castré/stérilisé Oui
WHT - Tigrou

Ils ont été trouvés

#BE2411628 - Chiens aperçus

 Chien trouvé Belgique à Courcelles — 13/03/2024

WHT - Inconnu
#BE2411571 - Chiens trouvés

Chien trouvé Belgique à Glabais — 25/02/2024

  • Sexe Mâle
  • Couleurs Brun/Blanc
  • Comportement Gentils
WBR - Inconnu
#BE2411553 - Chien aperçu

 Chien trouvé Belgique à Steenkerque — 20/02/2024

WHT - Inconnu
#BE2411528 - Chien trouvé

Chien trouvé Belgique à Gilly — 14/02/2024

  • Sexe Femelle
WHT - Inconnu