L’envers de la chasse : quand les animaux sont élevés pour être abattus

Mouflons

Sous couvert de traditions, l’élevage et le lâcher de petits et gros gibiers (Perdrix, canards colverts, lièvres, lapins de garennes, daims, chevreuils mouflons, sangliers, faisans, etc.) pour la chasse représentent une réalité scandaleuse. Loin des propos de régulation de la faune sauvage des fédérations de chasse, ces pratiques intensives mettent en péril la biodiversité, génèrent une souffrance animale et favorisent les crises sanitaires, comme le récent foyer de peste porcine dans les Ardennes. Plongez dans ces dérives peu connues, cachées comme une maladie honteuse… et pourtant alarmantes.

 

Une pratique méconnue mais répandue

 

Bien que la chasse est présentée souvent par les fédérations de chasseurs comme un acte de régulation ou de communion avec la nature, elle cache une autre facette : celle de l’élevage industriel d’animaux destinés à être abattus pour le loisir. Chaque année, des centaines de milliers de petits et imposants gibiers sont élevés en captivité, puis relâchés dans la nature, souvent quelques jours avant l’ouverture de la saison de chasse. Nous pouvons aisément imaginer que certains gibiers sont lâchés lorsque les chasseurs du dimanche ou âgés sont prêts à tirer, comme au ball-trap (Le tir aux pigeons d'argile). Ce serait bête qu'éreintés par une longue traque à travers champs, ils ne puissent pas assister au buffet du midi.

 

Cette pratique est non seulement peu connue du grand public, mais aussi soigneusement dissimulée derrière des discours qui évoquent la « gestion durable de la faune » ou « le patrimoine cynégétique ».

 

Faisans dans une prairie

 

Les faisans et les canards : des oiseaux lâchés pour être directement abattus

 

L’affaire de Lasne : quand la chasse se prépare en coulisse

 

Chaque année à Lasne, dans le Brabant wallon, des milliers de faisans et de canards colverts sont élevés en captivité dans le seul but d’être relâchés peu avant des chasses organisées sur des propriétés privées. Cette activité, longtemps cachée du regard du public, s’apparente à une mise à mort programmée : des oiseaux totalement dépendants de l’humain, souvent incapables de s’envoler correctement, sont relâchés dans les bois qu’ils ne connaissent pas, pour être abattus à bout portant. Certains, trop habitués à la présence humaine, ne fuient même pas les chasseurs.

 

Il ne s’agit ni d’une régulation naturelle, ni d’une tradition, mais bien d’un loisir morbide réservé à une minorité, où la vie d’animaux vulnérables est réduite à une cible mouvante. Ce procédé soulève de vives préoccupations : cruauté animale, manipulation artificielle de la faune, déséquilibres écologiques locaux et manque de transparence des autorités communales. Une mobilisation citoyenne croissante, relayée par une pétition ayant recueilli de nombreuses signatures, exige l’interdiction immédiate de ces lâchers à Lasne et dans ses hameaux, ainsi qu’une enquête publique sur les méthodes de chasse privées. Car il est temps que nos forêts redeviennent des sanctuaires pour la vie sauvage, et non des terrains de jeu pour une chasse déconnectée du respect du vivant.

 

Une pétition est en ligne pour dénoncer et faire interdire le lâcher de faisans et de canards colverts à Lasne sur mesopinions.com

 

Un commerce de la mort bien organisé

 

L’élevage de petits gibiers destinés à la chasse est un secteur lucratif pour les producteurs de gibier de chasse. En Belgique, mais surtout en France et en Europe de l’Est, des fermes d’élevage fournissent des animaux à la demande. Ces oiseaux sont ensuite transportés, relâchés dans des territoires clôturés ou semi-clôturés, et chassés dans les jours ou semaines qui suivent. Peu d’entre eux survivent plus de quelques jours en milieu naturel.

 

Sanglier et petits dans la forêt

 

Le cas du sanglier : une importation à haut risque

 

Une épidémie évitable dans les Ardennes

 

L’importation illégale ou mal contrôlée de sangliers en provenance de pays de l’Est a récemment déclenché une crise sanitaire en Belgique. Dans les Ardennes, plusieurs cas de peste porcine africaine (PPA) ont été détectés fin 2024, obligeant les autorités à abattre des centaines d’animaux et à restreindre l’accès aux forêts.

 

L’origine de cette épidémie ? Des grands et imposants mammifères introduits pour repeupler certaines zones de chasse, sans contrôle vétérinaire suffisant. Si la PPA n’est pas transmissible à l’homme, elle est mortelle pour les porcs et les sangliers, et représente une menace majeure pour les élevages porcins.

 

Une activité morbide interdite mais contournée

 

En théorie, l’importation de suidés est strictement encadrée, voire interdite dans certaines régions. Pourtant, des associations de chasseurs contournent les règles en important des animaux sous couvert de repeuplement ou d’échanges cynégétiques. Le risque sanitaire est réel, et les conséquences économiques lourdes, comme en témoignent les pertes subies par les éleveurs wallons à la suite de la crise de 2024.

 

Chevreuil

 

Les chevreuils et les cerfs : la tentation du semi-sauvage

 

Le développement des enclos de chasse

 

Des enclos de chasse se multiplient en Europe, où chevreuils, cerfs et daims sont élevés dans de vastes terrains clôturés. Présentés comme des chasses « haut de gamme », ces espaces offrent aux clients une « garantie de trophée », ce qui soulève une question éthique fondamentale : peut-on encore parler de chasse quand l'animal n'a pas la possibilité de fuir, quand l’issue est certaine ?

 

Un simulacre de vie sauvage

 

Dans ces parcs, les animaux qui n'ont rien à voir avec leurs congénères sauvages sont nourris artificiellement, leur densité est souvent bien plus élevée que dans un milieu naturel, et leur comportement est modifié par l’habitude de la présence humaine. Cela entraîne également des déséquilibres écologiques (surpâturage, transmission de maladies, disparition des sous-bois) dans les territoires environnants.

 

Des conséquences lourdes pour la faune et les écosystèmes

 

Déséquilibres écologiques

 

L’introduction artificielle d’animaux d'élevages perturbe les équilibres naturels. Un nombre trop élevé de faisans, par exemple, peut concurrencer les espèces locales pour la nourriture ou favoriser la prédation des nids de petits oiseaux. De même, les lâchers massifs de canards peuvent transmettre des parasites ou des maladies aux populations sauvages.

 

Des animaux inadaptés à la vie sauvage

 

Le gibier de chasse élevé en captivité n’a pas appris à fuir les prédateurs, à se nourrir seul ou à s’orienter. Beaucoup de ces animaux meurent de stress, de faim ou de prédation dans les jours suivant leur libération, quand ils ne sont pas abattus dès les premières minutes. Cette mortalité silencieuse est rarement prise en compte dans les bilans officiels.

 

Des risques sanitaires accrus

 

Comme l’a démontré la peste porcine africaine, la circulation d’animaux élevés dans des conditions industrielles augmente le risque d’épizooties. Les échanges entre élevages, les transports longs et parfois clandestins, et le relâcher sans contrôle favorisent la diffusion de pathogènes, au détriment de la faune sauvage et des élevages domestiques.

 

Lapins

 

Un débat éthique et politique à ouvrir

 

Entre lois laxistes et zones grises

 

Si certaines activités sont encadrées, de nombreuses zones d’ombre subsistent. Par exemple, la Belgique interdit le lâcher d’animaux d'élevages à des fins de tir immédiat, mais des « battues » organisées peu après des lâchers d'animaux d'élevages sont encore tolérées. Les contrôles sont rares, les sanctions faibles, et les dénonciations peu fréquentes en raison du poids des lobbies cynégétiques.

 

Vers une interdiction du lâcher d'animaux élevés pour la chasse ?

 

Face à la montée des critiques, plusieurs pays européens envisagent d’interdire complètement le lâcher d’animaux élevés pour la chasse. En Wallonie, des associations demandent une réforme en profondeur de la législation, afin d’interdire les lâchers non liés à une réintroduction d’espèce, et de renforcer les contrôles vétérinaires sur les importations.

 

En Flandre : une interdiction déjà en place

 

Contrairement à la Wallonie, la Flandre a interdit depuis plusieurs années la pratique des lâchers d’animaux élevés pour la chasse. Cette décision repose sur une logique claire : libérer des animaux captifs dans la nature uniquement pour les abattre quelques heures ou jours plus tard ne correspond en rien à une régulation de la faune, ni à une activité dite « éthique ». La réglementation flamande interdit ainsi les lâchers destinés au tir, et encadre strictement toute introduction d’animaux dans le milieu naturel. Cette position témoigne d’une volonté politique de limiter les dérives de la chasse commerciale et de protéger la biodiversité. Elle montre également que des alternatives législatives sont possibles et qu’un changement de cap est à portée de main… à condition d’en faire une priorité politique en région Wallonne.

 

En Wallonie : les politiques réfléchissent à une possible interdiction

 

Face aux arguments probants des associations de défense des animaux et la désapprobation d'une majorité de la population qui est fermement opposée à la chasse, les autorités wallonnes sont dans l'obligation de se pencher sur le dossier. Dans ce sens, Rodrigue Demeuse, un ancien député belge, a posé une question en décembre 2023, au Ministre responsable de la chasse, Willy Borsus. Le sujet était les lâchers de faisans et de canards d’élevage pratiqués dans le village de Saint-Fontaine, dans la commune de Clavier (Province de Liège). Le ministre Willy Borsus a notamment répondu à la question du député :

 

Notons également que les mentalités ont évolué au sein même des chasseurs et de la population et que ces pratiques excessives ne peuvent être acceptées et ne sont pas une généralité.

 

Malgré cette réponse encourageante et pleine de bon sens, en 2025, le lâcher de gibier d'élevage ne fait que s'amplifier ! Réfléchir, c'est bien, agir c'est mieux !

 

Conclusion

 

L’élevage d’animaux pour être massacrés rapidement, loin d’être une exception marginale, est devenu un rouage bien huilé d’un loisir qui se dit proche de la nature, mais repose souvent sur des procédés industrielles. Entre souffrance animale, déséquilibres écologiques, et risques sanitaires, le modèle actuel montre ses limites. Face à cette évidence, il est urgent de faire pression sur les pouvoirs publics régionaux et communaux afin de mettre fin définitivement à cette activité d'un autre âge.

Ils sont perdus

#BE2513303 - Lyno, chat perdu à Binche - AnimalWeb Belgique

WHT - Lyno — Chat perdu à Binche — 30/05/2025

  • Sexe Mâle
  • Couleurs Gris bleu mais son poil a brun
  • Comportement Très câlin pot de colle
  • Castré/stérilisé Oui
WHT - Lyno
#BE2513302 - Taïgo, chat perdu à Besonrieux - AnimalWeb Belgique

WHT - Taïgo — Chat perdu à Besonrieux — 14/06/2025

  • Sexe Mâle
  • Couleurs Gris blanc
  • Type de pelage Long poils
  • Comportement Affectueux
  • Castré/stérilisé Oui
  • Puce électronique 177160
WHT - Taïgo

WLG - Yoko — Chat perdu à liege — 09/06/2025

  • Sexe Mâle
  • Couleurs Blanc
  • Comportement Tres sociable
  • Castré/stérilisé Non
WLG - Yoko
#BE2513287 - Betty, perroquet perdu à Ottignies - AnimalWeb Belgique

WBR - Betty — Autre animal perdu à Ottignies — 08/06/2025

  • Sexe Femelle
  • Couleurs Gris, queue rouge
WBR - Betty

Ils ont été trouvés

#BE2513276 - Chat trouvé - Ohain - AnimalWeb Belgique

Chat trouvé à Ohain (Lasne) — 08/05/2025

  • Sexe Mâle
  • Couleurs Beige et blanc, yeux bleus
  • Type de pelage Court
  • Comportement Amical avec un peu de méfiance
  • Castré/stérilisé Oui
  • Puce électronique Non
WBR - Flocon
#BE2513166 - Lapin aperçu - Arlon - AnimalWeb Belgique

 Autre animal trouvé à Arlon — 26/04/2025

  • Couleurs Fauve
  • Comportement Effrayé
  • Puce électronique Ne sait pas
WLX - Inconnu
Paons bleu et blanc perdu

 Autre animal trouvé à rosieres — 16/04/2025

  • Sexe Mâle
  • Type de pelage Plumes
WBR - Inconnu
#BE2513065 - Lapin trouvé à Mouscron - AnimalWeb Belgique

Autre animal trouvé à Mouscron — 23/03/2025

  • Sexe Mâle
  • Couleurs Blanc
  • Comportement Affecteux
WHT - Inconnu