
Icône du cinéma, Brigitte Bardot est devenue bien plus qu’une star : une conscience, une voix, un combat. Même après sa disparition, son héritage continuera de défendre ceux qui n’ont pas de voix.
Article du 28 décembre 2025
Brigitte Bardot n’a jamais voulu être une héroïne. Elle a simplement refusé de détourner le regard. Face à la souffrance animale, elle a choisi l’engagement total, parfois au prix de sa popularité, souvent au prix de sa tranquillité. Aujourd'hui, elle est partie en silence. Mais son combat, lui, ne mourra jamais.
Ironie du temps : celles et ceux qui l’ont critiquée, lâchée ou trahie sont parfois les premiers à lui rendre hommage aujourd’hui. Mais Brigitte Bardot ne s’est jamais battue pour les applaudissements.
De l’icône adulée à la militante intransigeante
Brigitte Bardot aurait pu rester une légende figée dans les années 60, une image glamour accrochée aux murs et aux souvenirs. Elle a choisi une autre voie. Une voie inconfortable, exigeante, souvent solitaire : celle de la défense animale.
En renonçant au cinéma, elle n’a pas quitté la lumière pour le silence. Elle a troqué les projecteurs contre la vérité brute : celle des abattoirs, des laboratoires, des chasses cruelles, des animaux battus, enfermés, exploités. Là où beaucoup préfèrent ne pas savoir, Bardot a voulu voir. Et surtout, faire voir.
Elle a parlé fort, parfois trop fort pour certains. Elle a dérangé. Elle a choqué. Mais elle a surtout réveillé des consciences, à une époque où la cause animale était reléguée au rang de lubie marginale.
Une fondation, un héritage, une promesse
La Fondation Brigitte Bardot n’est pas un simple nom gravé dans le marbre. C’est une structure vivante, active, présente sur le terrain depuis des décennies. Refuges, sauvetages, actions juridiques, pressions politiques, soutien aux lanceurs d’alerte : le combat s’est organisé, structuré, enraciné.
Au-delà de la femme, c’est une méthode qu’elle laisse derrière elle : ne jamais céder, ne jamais relativiser la souffrance, ne jamais accepter l’inacceptable. Bardot n’a jamais cherché à être aimée. Elle a voulu être utile. Et elle l’a été.
Même absente, elle restera une présence
Il y a des êtres dont l’empreinte dépasse la vie elle-même. Brigitte Bardot fait partie de ceux-là. Chaque loi discutée, chaque pratique remise en question, chaque animal sauvé portera, d’une manière ou d’une autre, la trace de son engagement.
Elle restera là, dans la détermination des militants, dans la colère légitime face à l’injustice, dans le refus du compromis quand il s’agit de souffrance animale. Elle restera là parce qu’elle a ouvert une voie. Et qu’une voie ouverte ne se referme jamais.
Brigitte Bardot ne sera jamais “partie”. Elle aura simplement transmis le relais.
Plus d'informations sur AnimalWeb Belgique :
Les Veilleurs : Une force douce face à la cruauté des chasseurs
